Dans les années 1970, un projet très concret prévoyait de percer une voie rapide dans la vallée de la Clarée et un tunnel sous le col de l'Echelle. Le but était de relier les industries sidérurgiques de Marseille et l’industrie automobile de Turin.
Ce projet a suscité une forte opposition de la part des habitants de la vallée et des vacanciers. Le combat s'est organisé notamment sous l'impulsion d'Emilie Carles, institutrice à Val des Prés, puis du Collectif Clarée.
Ce combat répondait à un sentiment encore tout neuf à cette époque : il s’agissait de préserver les activités pastorales et forestières et il fallait aussi préserver un cadre naturel exceptionnel. On ne voulait plus que le patrimoine naturel soit détruit par des projets industriels ou financiers hasardeux tels qu’une voie routière rapide sous le Col de l’Echelle ou, en1981, le projet d’une mine d’uranium dans la haute vallée au-delà de Névache.
A la suite des mouvements de protection qui se sont organisés localement puis plus largement, et aussi grâce à une prise de conscience générale dans l’ensemble de la société et au sein du gouvernement, la Vallée de la Clarée et la Vallée Etroite ont été classées au titre de site naturel en 1992. Ces vallées sont fort appréciées comme lieux de loisirs, de calme, de tourisme doux et de cadre authentique pour les visiteurs et pour les habitants permanents.
Les menaces semblent donc pour le moment écartées. Des actions telles que celles d’Emilie Carles, du Collectif de Défense de la Clarée et le classement des vallées en 1992 ont été jusqu’ici une protection efficace.
Ce succès montre que la préservation des patrimoines naturels et de la qualité de vie est possible. D’autres succès similaires ont eu lieu dans d’autres lieux. Il y a là matière à un certain optimisme et cela encourage à d'autres actions là où elles seraient nécessaires.
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